Université de la Paysannerie et de l’Artisanat
– Cotentin –
Réveiller les consciences pour stopper le désempaysannement du pays : c’est le combat que nous menons au quotidien. Préoccupés par les problématiques politiques et écologiques du monde actuel et convaincus qu’une agriculture plus respectueuse de la terre et des individus qui la travaillent est possible, nous avons imaginé l’UPA Cotentin, l’Université de la Paysannerie et de l’Artisanat, comme moyen de se défaire de l’emprise du système capitalo-industriel qui tue les « petit-es paysan-nes » et qui participe à la perte des savoir-faire artisanaux indispensables au travail quotidien dans une ferme.

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Vidéo de présentation
Début de formation
La première session de formation a commencé ce lundi 6 octobre à la ferme Hébé…
L’union fait la force !
Si les objectifs de l’UPA sont multiples, ils visent avant tout à redonner aux métiers de l’agriculture leurs lettres de noblesse et attirer ainsi les paysan-nes de demain. Lier paysannerie et artisanat c’est mettre en avant des philosophies de travail et de production, à rebours du productivisme, du consumérisme, de la standardisation. C’est aussi permettre un échange fécond entre des personnes dont les savoir-faire se complètent et s’additionnent, dans l’objectif de réaliser une autonomie concrète. Celle des paysan-nes, des artisan-es, et in fine de l’ensemble de la population sur des domaines aussi essentiels et variés que l’alimentation, l’habitat, l’habillement, …
Pour ce faire, l’UPA Cotentin propose une expérience collective où les travailleur-euses du monde agricole et les artisan-es, trop souvent isolés et pourtant mus par la même envie de lutter pour un monde meilleur, travaillent à l’unisson. Dans ce territoire gangrené par les industries agro-alimentaires, le nucléaire, et l’armement, il est important de pouvoir donner des perspectives à celles et ceux qui veulent mettre leurs compétences au service d’un autre projet de société.
Une telle approche peut en effet faire bouger les lignes et redonner espoir aux personnes qui rêvent de se reconvertir dans le secteur de l’agriculture, ou simplement donner un coup de main, mais qui ne s’autorisent pas à franchir le pas en raison de l’image négative et de l’isolement auxquels il est associé.
Décloisonner les savoirs
Parce que, pour nous, être maraîcher-e ce n’est pas juste planter et récolter des légumes, il est important de proposer aux étudiant-es une formation complète en immersion totale, afin qu’ils aient une vision globale du métier et qu’ils acquièrent les diverses compétences nécessaires au quotidien. Aux savoirs indispensables du volet paysan s’ajoutent donc la découverte de savoir-faire artisanaux, de l’écoconstruction de bâtiment à la transformation des produits (cuisine, conserverie, boulangerie, …) en passant par la métallurgie et la mécanique pour ne citer qu’eux.
L’organisation de journées d’étude ou de tables rondes pour réfléchir ensemble aux moyens de relever les défis environnementaux, politiques et sociaux et ainsi de pouvoir pérenniser et développer ce modèle fait également partie intégrante du programme. Nous souhaitons encourager une agriculture qui se pense, qui s’autonomise, qui lutte et entre dans un rapport de force visant à la destruction pure et simple du modèle agro-industriel et son monde.

Se former à l’UPA
Le cœur d’une formation à l’UPA, c’est l’acquisition d’un savoir-faire paysan
et agricole auquel s’allient les nombreux savoir-faire artisanaux
indispensables au travail quotidien dans une ferme.
Une formation agricole
Au moins l’un des trois principaux domaines agricoles est exploré
pendant la formation : production maraîchère (planification des
cultures, préparation du sol, semis et plantation, travail en
pépinière, gestion des adventices et ravageurs, etc.), élevage
(porcin, ovin et bovin), production laitière, production céréalière,
sans oublier la gestion et l’administration d’une ferme.

Acquérir les techniques de
la production maraîchère

Connaître les circuits de
distribution des produits
Des savoir-faire artisanaux
Une constellation de savoir-faire et de pratiques périphériques
indispensables est dispensée pendant la formation, de la
maçonnerie à l électro-mécanique en passant par l’entretien du
matériel agricole. Les étudiants bénéficient d’une formation
culinaire afin d’acquérir les compétences nécessaires pour
transformer les légumes.

Créer des machines et des
outils sur mesure

Partager des savoir-faire
avec les artisans locaux
Une formation théorique
Des enseignements théoriques permettent d’échanger sur
l’agriculture et ses défis. Lors de journées d’études ou de tables
rondes, les étudiants engagent une réflexion autour des enjeux
politiques et environnementaux, et définissent les actions à mener
pour pérenniser ce modèle plus respectueux de la terre et des
hommes qui la travaillent.

Echanger lors de journées
d’étude

Eveiller sa conscience
politique
L’association

Rejoignez l’UPA !
L’Université de la Paysannerie et de l’Artisanat (UPA) est un lieu dédié à la valorisation des savoir-faire paysans et artisanaux, à la transmission des connaissances et à la construction collective d’un avenir durable.
Pour un réempaysannement et un réartisanement du pays
Malgré l’emprise du productivisme qui tue lentement nos « petits » agriculteurs, la situation est plus fertile en révolution qu’on ne le croit. Elle exige néanmoins de repenser à la fois notre culture alimentaire en même temps que celle de notre éducation. L’UPA est à la jonction de ces deux préoccupations majeures. Afin de répondre à la hauteur des enjeux, elle participe à restaurer le lien précieux entre les espaces ruraux et urbains, reconnectant ainsi des mondes que la modernisation a tant éloignés et qui ont pourtant tout intérêt à se rejoindre dans la lutte contre les effets délétères de ce soi-disant progrès. Elle a également pour objectif de remettre la question alimentaire au centre des préoccupations des citoyens et en particulier des jeunes générations, considérant qu’être capable de réfléchir à notre façon de s’alimenter et de produire en conséquence devraient être des gestes aussi habituels et anodins qu’un brossage de dents.
Les représentants de l’association
Jean-Sébastien Choubrac, paysan maraîcher à la ferme Hébé à Néhou et restaurateur au Terminus à Barneville-Carteret.
Maëla Jaouen, artisane boulangère qui fabrique des pains, brioches et biscuits bio au levain au Fournil des petits pas à Cherbourg-en-Cotentin.
Hébé, première ferme d’accueil dans le Cotentin
La ferme Hébé, située à Néhou dans le département de la Manche (50), accueillera les premiers étudiants de l’UPA au mois d’octobre 2025.
